Dans ce roman philosophique, Camus dresse le portrait de différents individus et de leur attitude face à ce fléau qui ravage la ville. Il y a Cottard, le cynique, méchant, qui se réjouit des souffrances qui l’entoure et qui s’abattent sur Oran, tirant profit de l’épidémie pour organiser un marché noir. Tarrou, voisin de Rieux, étranger à la ville qui tient dans ses carnets sa propre chronique de l’épidémie avec toute la lucidité de l'homme absurde. Paneloux, prêtre de son état, qui voit dans la peste le châtiment divin, punissant les hommes pour leur égoïsme et leurs péchés ; il invite les fidèles à la conversion afin de leur offrir le salut et la rédemption. Grand, employé de mairie, essayant en vain d'écrire un roman, contaminé par la peste et qui guérira sans qu’on sache exactement pourquoi. Il y a Rambert, journaliste parisien séparé de la femme qu’il aime, qui met tout en œuvre afin de quitter cet enfer mais qui choisit finalement d’y rester pour se battre avec ceux qui luttent.

Des portraits d’hommes qui se battent et se mobilisent face à l'absurdité de la situation jusqu’à ce qu’enfin, la vie reprenne son cours.