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Fun fact littéraire : Les habitudes des écrivains

L’angoisse de la page blanche (ou leucosélidophobie) : cette appréhension à commencer ou à continuer à écrire, par crainte de ne pas trouver l’inspiration. Alors que vous l’avez sûrement déjà vécue quelques fois, comment les grands écrivains ont-ils réussi à la surpasser pour produire encore et encore au fil des années ? Kube vous raconte les rituels d’écriture les plus originaux des grands auteurs !


Astuces d’ordre technique, horaires inhabituels de travail, drôle de conditions pour rentrer dans une concentration intense… plongez dans le quotidien de 7 écrivains !



La méthode forte : les pommes pourries

Friedrich von Schiller est un écrivain allemand de la deuxième moitié du XVIIIe siècle, principalement connu pour ses pièces de théâtre (Les Brigands, Don Carlos) et ses poèmes (Ode à la Joie). Ses œuvres auraient inspiré à Verdi certains opéras. La procrastination n’est pas un mal contemporain, alors celui-ci avait besoin de se forcer à écrire. Pour ce faire, il plaçait des pommes en décomposition dans les tiroirs du bureau sur lequel il écrivait. Il était alors dégoûté par l’odeur mais celle-ci avait le désirable effet secondaire de le motiver et de le garder concentré sur son écriture. Il s’agissait d’aller le plus vite possible pour ne plus avoir à supporter l’odeur.


Aussi, pour ne pas s’endormir lors de séances d’écriture tardives, il plongeait ses pieds dans l’eau glacée, ce qui le gardait éveillé.



La méthode horizontale : rester au lit

L’auteur américain de Breakfast at Tiffany’s et In Cold Blood dans les années 1950 et 1960, Truman Capote, n’écrivait pas non plus comme tout le monde. Il se décrivait comme suit :


« I am a completely horizontal author. I can’t think unless I’m lying down, either in bed or stretched on a couch »


Cet auteur « horizontal » a en effet écrit ses best-sellers allongé sur son lit ou son canapé, en fumant et en buvant. À mesure que la journée avançait, le café était remplacé par le thé, puis par le sherry et le martini. Après avoir écrit son brouillon au crayon de papier, il reprenait ses premiers jets à la machine à écrire, toujours allongé. Il semble que ce rituel, et le fait de boire qui accompagnait son écriture, lui permettaient de se protéger des autres distractions.



La méthode pratique : les fiches

Un des plus grands auteurs de la littérature contemporaine russe, et du XXe siècle en général, Vladimir Nabokov, avait une organisation réfléchie. L’auteur de Lolita et Ada ou l’Ardeur écrivait, aux antipodes de Truman Capote, debout. Mais surtout, il avait recours à des fiches (qui se comptaient par milliers) et non à des carnets. De cette façon, chaque séance d’écriture était bien distincte de la précédente, et ses scènes non séquentielles. En plus, il pouvait réorganiser la trame narrative comme il le voulait, facilement.



La méthode bruyante : le gueuloir

Le monument de la littérature classique française, Gustave Flaubert, était un personnage haut en couleurs. Sa façon d’écrire ne déroge pas à cette règle : pour améliorer ses textes, il avait créé une salle destinée à hurler ses textes. Le « gueuloir » étant en effet un dispositif d’une efficacité redoutable. Ainsi scandée, sa prose révélait toutes ses imperfections. On imagine les défauts de Madame Bovary, de L’Éducation sentimentale ou des Trois Contes sauter aux oreilles de l’écrivain. Celui-ci pouvait alors corriger ses écrits pour tendre vers la parfaite fluidité.




La méthode acharnée : 15 heures par jour

Honoré de Balzac est l’auteur de l’immense cycle de romans La Comédie Humaine à la fin du XIXe siècle. Pour assurer une telle production, il était sans surprise un bourreau de travail. Il a consacré son existence à l’écriture. Il écrivait aussi bien le jour que la nuit en suivant toujours un planning très précis. Ses horaires lui étaient propres : il se couchait entre 18h et 19h, pour se lever à 1h du matin. Il passait en moyenne 15 heures par jour à écrire. Cette routine était justifiée certes par l’envie d’écrire, mais aussi par la nécessité de le faire : Balzac était couvert de dettes, et gérait ses finances de façon désastreuse. Écrire était le seul moyen de rembourser ses nombreux créanciers ! Pour tenir ce rythme, on lui prête une consommation de 50 tasses de café quotidiennes.


L’auteur des Illusions Perdues et du Père Goriot n’est d’ailleurs pas le seul écrivain à l’emploi du temps impressionnant par sa rigueur. Hemingway écrivait plus de 10h par jour, en suivant sur un graphique le nombre de mots écrits chaque journée, et Mark Twain peut revendiquer à peu près le même volume horaire journalier.



La méthode déterminée : écrire à en mourir

L’autre auteur historique d’une série de romans-fleuves, Marcel Proust, était un acharné. En 1922, celui-ci tombe sérieusement malade. Ce qui n’était qu’un état grippal s’est fortement aggravé : au lieu de suivre la prescription du médecin, à savoir des médicaments et du repos, celui-ci s’entête à corriger son prochain roman Albertine disparue. Restant debout du matin au soir et une partie de la nuit, son état s’empire, sa fièvre monte. Il mourra à la tâche en novembre, après avoir remis son texte à son frère et à Gallimard. L’avant-dernier volume du célèbre À la Recherche du Temps Perdu paraîtra en 1925 à titre posthume.




La méthode stable : l’environnement de travail

Pour terminer, un auteur central de la littérature anglaise, Charles Dickens. Sous la période victorienne, il crée des romans et des contes très populaires, comme Oliver Twist ou A Christmas Carol. Pour écrire ces histoires, il avait besoin d’un silence absolu. À l’image de la Chambre à Soi dont parlait Virginia Woolf, il s’était aménagé un espace uniquement dédié à sa personne et son écriture. Le bureau faisait toujours face à une fenêtre. Sa concentration était favorisée par la stabilité des bibelots qui l’entouraient : des fleurs, un coupe-papier, une statuette de lapin, des figurines en bronze, qui entouraient sa plume d’oie trempée dans l’encre bleue.


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Nov 12

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