Toutes les grandes innovations affrontent des oppositions, des critiques, des contestations. La tour Eiffel n’a pas dérogé à la règle : lors de sa construction, et même une fois construite, nombreux furent ses détracteurs ! Kube vous présente les écrivains mobilisés contre la tour Eiffel.
Un projet controversé
Si la tour Eiffel est aujourd’hui le symbole de Paris, et même de la France, le projet a été, à ses débuts, source de controverses. Le chantier commence le 14 février 1887, et doit voir éclore ce qu’on nommait alors « tour de 300 mètres ». Gustave Eiffel et son équipe ont deux ans pour construire le plat de résistance de l’Exposition universelle de Paris de 1889, événement qui vise à faire la démonstration des capacités techniques du pays hôte.
Dès janvier 1887 et la signature par Gustave Eiffel et la Ville de Paris d’une convention lui accordant une concession pour le site de la tour Eiffel et une subvention, les artistes s’élèvent contre le projet. Est publiée, en première page du journal Le Temps, une Protestation des artistes contre la Tour de M. Eiffel. On y retrouve une quarantaine de signataires, dont des écrivains comme Guy de Maupassant ou Alexandre Dumas fils, et des poètes comme François Coppée, Leconte de Lisle ou Sully Prudhomme.
Les termes font presque sourire lorsque l’on sait ce que la tour Eiffel représente aujourd’hui. Le projet est perçu comme contraire à « la beauté (…) de Paris ». Ils ont à coeur de défendre le « goût français ». Le jugement est sans appel : « La tour Eiffel, dont la commerciale Amérique elle-même ne voudrait pas, c’est, n’en doutez pas, le déshonneur de Paris ». Il est surtout motivé par des considérations esthétiques, puisque la tour est comparée à « une noire et gigantesque cheminée d’usine ».
Les écrivains ont surenchéri de qualificatifs plus dévalorisants les uns que les autres. Pour Maupassant, une « haute et maigre pyramide d’échelles de fer, squelette disgracieux et géant ». Pour Verlaine, un « squelette de beffroi ». Pour Bloy, un « lampadaire vraiment tragique ». Pour Huysmans, un « hideux pylône à grilles ».
Maupassant avait pourtant ses habitudes aux alentours de la tour Eiffel : il s’était justifié en expliquant qu’il s’y rendait souvent, car c’était le seul endroit de Paris d’où il ne la voyait pas. Mauvaise foi ou intelligence pratique ?
Finalement, les critiques se sont peu à peu éteintes, face au succès populaire de la tour Eiffel. La mobilisation d’une partie du milieu artistique parisien n’avait de toute façon pas suffit à éroder le projet d’Eiffel, soutenu par les pouvoirs publics.
La mobilisation des écrivains : la plume comme outil
En fait, il est intéressant de voir que les grands événements marquants de l’Histoire se sont souvent accompagnés de la mobilisation des artistes et des écrivains qui en étaient contemporains. Ceux-ci ont en effet la possibilité de prendre position en faveur ou en opposition à une action politique, à un phénomène de société, à un drame, à une guerre… que ce soit directement à travers leur travail ou en utilisant leur notoriété.
En ce qui concerne l’Histoire française, on peut citer l’exemple plus récent de mai 68. Cette période de manifestations étudiantes et de grèves sauvages a en effet été importante pour les écrivains, qui y ont également trouvé une forme de libération. Ils se sont joints aux contestations, Roland Barthes saluait par exemple « la parole sauvage ».
Es ist faszinierend zu sehen, wie die Eiffel-Turm-Konstruktion einst auf so viel Widerstand stieß, selbst von prominenten Schriftstellern! Ihre Proteste zeigen, wie wichtig die Meinung der Künstler in der Gesellschaft ist. Es erinnert uns daran, dass große Veränderungen oft mit Kritik und Widerstand konfrontiert sind, ähnlich wie bei der Fassadenreinigung, wo manchmal auch alte Strukturen herausgefordert werden müssen, um etwas Neues und Schönes zu schaffen. Die heutige Wertschätzung des Eiffel-Turms macht deutlich, dass visionäre Projekte letztlich oft das kulturelle Erbe einer Stadt prägen.